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Sécheresse impactant les moissons 2023 dans l’Indre, un bilan peu satisfaisant

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Moissons 2023 : Bilan mitigé pour les agriculteurs de l’Indre

La saison des moissons touche à sa fin pour les céréaliers de l’Indre, et les résultats ne sont pas à la hauteur de leurs attentes. Si la récolte d’orge a été satisfaisante, celle du blé a été sérieusement affectée par la sécheresse, entraînant une baisse de la qualité des grains. Les agriculteurs sont également préoccupés par la propagation d’insectes nuisibles dans les cultures de la célèbre lentille du Berry.

Dans la région de Champagne berrichonne de l’Indre, les moissons viennent de se terminer, et il est temps pour les agriculteurs de faire le point. Les rendements ont été inégaux selon les variétés de cultures et les types de sols. Les mois de mai et juin ont été marqués par une sécheresse persistante, des épisodes de pluie courts mais intenses, voire de grêle, ainsi que par la présence d’insectes, autant de facteurs qui ont entravé le développement normal des grains.

Pour Jean Aujard, céréalier sur près de 450 hectares, la récolte d’orge et de colza s’est avérée satisfaisante, mais celle de blé a été décevante. Il montre des grains ridés et chétifs en expliquant que la plante a eu du mal à produire ses graines. Les excès climatiques, tels que les pics de chaleur dépassant les 30°C et les pluies abondantes qui ruissellent sans pénétrer le sol, ont eu des conséquences désastreuses sur ses cultures. Le blé récolté ne répond pas aux normes requises par les meuniers, et Jean Aujard est contraint de le vendre pour l’alimentation animale à un prix inférieur à celui escompté.

Un autre problème qui inquiète les agriculteurs concerne la lentille du Berry. Depuis plusieurs années, un insecte appelé la bruche s’est répandu et dévore les lentilles de l’intérieur. Cela rend une partie de la récolte impropre à la consommation. Pour lutter contre cet insecte résistant aux traitements chimiques, Jean Aujard mise sur la plantation de haies bocagères, favorisant ainsi l’installation d’oiseaux et d’insectes prédateurs de la bruche.

Nicolas Paillard, agriculteur céréalier et président de la Chambre d’agriculture de l’Indre, souligne l’imprévisibilité de la récolte cette année. Les meilleurs terrains n’ont pas nécessairement donné les meilleures récoltes, et vice versa. Le changement climatique et l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes poussent les agriculteurs à s’interroger sur les variétés de cultures à privilégier. Ils expérimentent de nouvelles variétés plus résistantes, mais cette approche est encore à un stade préliminaire.

Malgré les défis actuels, les agriculteurs doivent déjà planifier les cultures qu’ils sèmeront en octobre et commencer à préparer la terre. La recherche de solutions face aux changements climatiques et aux ravageurs reste une priorité pour assurer la pérennité de l’agriculture dans la région de l’Indre.