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Les entrepreneurs recourent aux bitcoins pour transférer secrètement leur richesse hors du pays

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Evasion financière via les Bitcoins : Un défi pour les autorités marocaines

Dans le monde des affaires marocaines, l’utilisation des bitcoins comme moyen discret pour transférer des fonds à l’étranger suscite des préoccupations croissantes. Malgré les efforts pour restreindre l’usage des crypto-monnaies, certains entrepreneurs et individus fortunés continuent de les exploiter pour échapper à la vigilance des organismes de contrôle.

Selon une récente revue de presse d’Assabah datée du 16 août, ces acteurs économiques ingénieux s’appuient sur des spécialistes des nouvelles technologies pour transférer discrètement une part de leur richesse à l’étranger en utilisant les bitcoins. Cette tendance s’explique par le désir d’éviter les restrictions imposées par l’Office des Changes et d’autres organes de contrôle financier concernant les mouvements de capitaux à l’international.

Certains de ces individus n’hésitent pas à spéculer sur la volatilité de cette crypto-monnaie, la considérant comme un investissement lucratif. Pour ce faire, ils font appel à des techniciens spécialisés qui créent des portefeuilles virtuels pour stocker les crypto-monnaies achetées sur des plateformes dédiées. En fournissant ensuite les codes d’accès de ces portefeuilles aux personnes désireuses de transférer des fonds à l’étranger, ils facilitent le processus.

Le processus s’articule autour du transfert de données depuis le Maroc vers des serveurs hébergés à l’étranger, principalement dans des pays européens et asiatiques qui autorisent l’utilisation des crypto-monnaies. Ces juridictions abritent généralement les gestionnaires de comptes des clients. Les montants transférés sont souvent convertis à partir de bitcoins ou d’autres crypto-monnaies stockées dans ces portefeuilles virtuels, puis utilisés à l’étranger.

Cependant, les autorités ne restent pas les bras croisés. Assabah rapporte que des opérations soupçonnées de transferts illégaux ont été repérées par les services spécialisés. Ces transactions, réalisées à plusieurs reprises pour des montants respectifs de 250 000 et 700 000 dirhams, ont été tracées grâce à l’utilisation des bitcoins. Les montants totaux impliqués dans ces deux cas se chiffrent à plus de 37 millions de dirhams.

Pour identifier les bénéficiaires réels de ces opérations, les organes de contrôle se penchent sur les transactions effectuées sur les plateformes acceptant les bitcoins et autres crypto-monnaies. Lors de ces transactions, les bénéficiaires doivent divulguer leur véritable identité, offrant ainsi une piste aux enquêteurs pour suivre l’argent jusqu’à sa destination finale.

En somme, malgré les efforts déployés pour limiter l’utilisation des bitcoins à des fins d’évasion financière, certains acteurs économiques marocains continuent d’exploiter cette méthode pour transférer discrètement des fonds à l’étranger. Les autorités de contrôle intensifient leurs efforts pour repérer et prévenir de telles activités en surveillant de près les transactions impliquant des crypto-monnaies.