Saturday, April 27th, 2024

Un Jeune Agriculteur Opte pour l’Agroforesterie dès le Début de son Aventure Agricole

Depuis 2020, Bastien Cocaud a pris les rênes de l’exploitation agricole familiale à Belle-Fontaine, à Pannecé (Loire-Atlantique), près d’Ancenis. Se distinguant par son choix de pratiques agricoles novatrices, il se consacre à l’élevage de vaches angus, mettant un fort accent sur la qualité de leur environnement.

Les vaches noires à la fourrure dense, élevées par Bastien Cocaud, sont une caractéristique indéniable à Belle-Fontaine, Pannecé. Ayant repris l’exploitation de ses parents, Annie et Michel, il y a un peu plus de trois ans, Bastien a opéré un changement significatif en passant de la production laitière conventionnelle à l’élevage biologique de viande.

Son périple de deux ans à travers la Nouvelle-Zélande a été décisif, où il a découvert la race écossaise angus et en est tombé éperdument amoureux. Pour lui, ces vaches robustes, de taille modeste, adaptées à une alimentation exclusivement à base d’herbe, étaient la clé. L’aspiration de Bastien est de mettre en place une rotation des pâturages en biodynamie afin de proposer un produit haut de gamme. Il exprime son désir d’aligner ses pratiques avec les enjeux environnementaux en préservant le paysage avec des éléments tels que le bocage, les haies et les arbres.

Confronté au défi de la taille importante des paddocks à son arrivée, Bastien a entrepris des recherches et a bénéficié de l’assistance de la chambre d’agriculture pour planter environ 1 000 arbres de cinq essences différentes sur vingt hectares entre 2020 et 2021, avec l’aide d’amis. Des subventions de l’État et de la Région, couvrant 80% des coûts, ont facilité cette initiative. Pour financer le reste, le jeune éleveur a eu une idée ingénieuse : organiser un petit festival à la ferme où l’achat d’une entrée équivaut à la plantation d’un arbre.

L’agroforesterie est un élément essentiel de son approche agricole. Bastien souligne ses multiples avantages, notamment en termes de bien-être animal, de drainage de l’eau, de prévention de l’érosion des sols, et de fertilisation des prairies par les arbres. Bien conscient qu’il faudra attendre une dizaine d’années pour observer pleinement les effets de ces changements, il reste optimiste quant à l’impact positif à long terme de l’agroforesterie sur son exploitation.