Wednesday, May 1st, 2024

La Bourse de Paris stagne en attendant la réunion de la BCE

La Bourse de Paris a commencé la journée en hausse avant de stagner autour de l’équilibre ce mardi matin. L’indice phare CAC 40 a enregistré une légère baisse de 0,10%, soit 7,29 points, atteignant 7405,42 points vers 09h30 (08h30 GMT). Cette stagnation intervient en l’absence de développements significatifs en Europe, les investisseurs attendant avec anticipation la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) prévue jeudi.

Lundi, le CAC 40 avait connu une progression de 0,56%, prolongeant la tendance haussière de la fin de la semaine précédente, influencée par les performances positives de Wall Street. Pour la Bourse parisienne, les moments clés de la semaine sont prévus jeudi, avec la réunion de la BCE et la publication des résultats annuels du géant du luxe, LVMH.

Selon les experts, compte tenu de l’incertitude élevée entourant les perspectives de croissance et d’inflation, la réunion de la BCE devrait probablement mettre l’accent sur la dépendance aux données et fournir quelques indications sur les conditions potentielles d’une baisse des taux, sans s’engager à l’avance sur des mesures spécifiques, estime John Plassard, spécialiste de l’investissement chez Mirabaud.

Sur le front des marchés obligataires, le taux d’intérêt des obligations d’État françaises à dix ans s’est établi à 2,81%, en hausse par rapport à la clôture de lundi à 2,78%. Les investisseurs doivent se tourner vers l’Asie pour les annonces du jour, où la Bourse de Hong Kong a enregistré une hausse de 2,6% après l’annonce de mesures de soutien de Pékin aux marchés. Selon des sources, Pékin envisage d’injecter près de 280 milliards de dollars, provenant notamment de comptes à l’étranger détenus par des sociétés publiques, afin de stimuler des marchés qui montrent des signes d’anémie dans un contexte de ralentissement de la croissance.

La Bourse de Hong Kong avait subi une perte de plus de 12% depuis le début de l’année, alimentant les inquiétudes quant à un soutien économique insuffisant dans un contexte de croissance économique la plus faible depuis 1990, hors période pandémique. Certains analystes soulignent que la répression gouvernementale contre les entreprises chinoises populaires a contribué au déclin des actions chinoises.

Par ailleurs, la Banque du Japon (BoJ) a maintenu sa politique monétaire ultra-accommodante inchangée ce mardi, malgré une inflation tirée par les coûts en baisse et des hausses de salaires jugées insuffisantes pour stimuler la demande. Ce statu quo était largement anticipé, d’autant plus après les récents événements sismiques du Nouvel An. Cependant, une normalisation de la politique monétaire japonaise est attendue plus tard dans l’année.