Une femme passe lundi devant un mur à Kfar Saba, en Israël, couvert de photos d’otages kidnappés dans la bande de Gaza lors de l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023.
Amir Lévy/Getty Images/Getty Images Europe
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TEL AVIV, Israël — Le Hamas a nommé 34 otages israéliens à Gaza – dont deux citoyens américains – qu’il est prêt à libérer dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu en cours de négociation avec Israël.
Après plus de six mois de pourparlers sporadiques de cessez-le-feu, cette offre est le signe le plus sérieux de progrès vers une pause dans la guerre dévastatrice de 15 mois à Gaza, déclenchée par l’embuscade menée par le Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023.
LE liste de 34 otagespublié par Saudi News Asharq et confirmé à NPR par un responsable du Hamas, comprend cinq femmes soldats, cinq femmes civiles, deux nourrissons et 22 hommes, dont deux citoyens israélo-américains Sagui Dekel-Chen et Keith Siegel. Certains des 34 ne sont peut-être pas en vie.
En échange de la libération de ces otages, Israël libérerait un nombre indéterminé de prisonniers palestiniens et retirerait partiellement ses troupes de certaines parties de Gaza, selon le responsable du Hamas.
Israël a accepté ce cadre, selon une personne proche des pourparlers.
Les deux sources ont parlé sous couvert d’anonymat en raison du caractère sensible des négociations.
L’accord, en cours de négociation au Qatar, ne garantirait que la libération d’un tiers de la centaine d’otages restant à Gaza. Les jeunes soldats, dont Eden Alexander, qui possède la double nationalité américaine et israélienne, resteraient à Gaza.
Selon le décompte du gouvernement israélien, le Hamas et d’autres groupes militants ont kidnappé 251 otages à Gaza le 7 octobre 2023. Le mois suivant, 105 d’entre eux ont été libérés lors d’un échange d’otages entre Israël et le Hamas. Beaucoup ont ensuite été secourus lors d’opérations militaires israéliennes et les corps de 37 otages ont été récupérés par les troupes israéliennes.
Israël n’est toujours pas d’accord sur la fin définitive de son offensive militaire à Gaza, et le Hamas ne libérera pas tous les otages tant que la fin de la guerre ne sera pas garantie.
Une vue depuis la ville de Sderot, dans le sud d’Israël, montre de la fumée s’élevant au-dessus des bâtiments détruits dans le nord de la bande de Gaza lors d’un bombardement de l’armée israélienne le 5 janvier.
MENAHEM KAHANA/AFP via Getty Images
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Divulgation d’informations sur les otages
Israël dit avoir demandé la libération du même groupe de 34 otages en juillet 2024. Il les classe comme cas humanitaires, parmi lesquels des jeunes atteints de maladies chroniques et des pères de famille.
Le Hamas avait précédemment déclaré que trois des personnes nommées sur la liste – les deux enfants et leur mère – avaient été tuées lors d’une attaque israélienne sur Gaza en novembre 2023. Israël n’a pas confirmé ces décès.
Israël exige que le Hamas révèle quels otages figurant sur la liste sont encore en vie, afin de faire avancer les négociations sur la libération des prisonniers palestiniens en échange. Le responsable du Hamas a déclaré que le Hamas ne révélerait cette information qu’en échange de concessions de la part d’Israël, sur lesquelles il n’a donné aucun détail.
Un groupe de coordination représentant les familles des otages, le Forum des otages et des familles disparues, s’est dit « profondément choqué et affligé » par la liste de 34 otages publiée par Asharq car il excluait les noms des otages qui seraient encore en vie. Dans un communiqué, le groupe a appelé à un accord mondial pour libérer tous les otages.
Autres obstacles
Les responsables israéliens et du Hamas ont tous deux fait preuve de flexibilité quant à l’identité et au nombre de prisonniers et détenus palestiniens qu’Israël libérerait en échange d’otages israéliens.
Les obstacles qui subsistent incluent l’exigence du Hamas d’un calendrier pour mettre fin à la guerre, le retrait des troupes israéliennes de Gaza et le retour des Palestiniens dans les zones qu’ils ont fuies pendant la guerre.
Le responsable du Hamas a déclaré que le groupe insistait pour qu’Israël accepte la fin immédiate de la guerre ou garantisse qu’elle se termine dans un certain délai, même s’il ne s’agit que d’un engagement en faveur d’un « cessez-le-feu pluriannuel » non spécifié.
Alors même que les négociations de cessez-le-feu à Gaza se poursuivent, le Hamas a salué l’attaque palestinienne qui a tué lundi trois Israéliens voyageant dans un bus en Cisjordanie occupée, et le ministre israélien des Finances a déclaré que le village palestinien voisin devrait subir le même sort qu’un quartier du nord de Gaza. que les forces israéliennes ont largement neutralisées lors de leur offensive contre le Hamas ces derniers mois.
Abu Bakr Bashir a rapporté de Londres.