Le prêteur basé à Washington, DC, a déclaré que Le Caire avait accepté d’augmenter le ratio impôts/recettes et d’accélérer le désinvestissement des entreprises publiques.
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé avoir conclu un accord avec l’Égypte pour débloquer environ 1,2 milliard de dollars de fonds destinés à soutenir les finances en difficulté du pays.
La banque basée à Washington, DC, a déclaré mardi avoir conclu un « accord au niveau du personnel », qui est soumis à l’approbation du Conseil d’administration, après que le Caire ait présenté des mesures visant à améliorer la stabilité macroéconomique.
Les autorités égyptiennes ont accepté d’augmenter le ratio impôts/recettes de 2 % du produit intérieur brut (PIB) au cours des deux prochaines années et d’accélérer le désinvestissement des entreprises publiques, entre autres mesures, a indiqué le prêteur.
« Un ensemble de réformes globales est nécessaire pour garantir que l’Égypte reconstitue ses réserves budgétaires afin de réduire les vulnérabilités liées à la dette et génère un espace supplémentaire pour augmenter les dépenses sociales, en particulier dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la protection sociale », a déclaré Ivanna Vladkova Hollar, qui a dirigé les discussions du FMI avec l’Égypte. autorités.
Les deux parties sont également convenues de la nécessité d’accélérer les réformes visant à améliorer l’environnement des affaires, a indiqué M. Hollar.
« À cet égard, des efforts plus décisifs sont nécessaires pour uniformiser les règles du jeu, réduire l’empreinte de l’État dans l’économie et accroître la confiance du secteur privé pour aider l’Égypte à attirer les investissements étrangers et à développer son plein potentiel économique », a-t-elle déclaré.
L’Égypte a conclu en mars un accord pour recevoir un prêt de 8 milliards de dollars du FMI en tranches soumises à la mise en œuvre de réformes économiques, venant s’ajouter à un accord de 3 milliards de dollars sur 46 mois conclu en décembre 2022.
Dans le cadre des conditions du prêt, le Caire a accepté de laisser sa monnaie se déprécier fortement et de permettre que le taux de change soit déterminé par les forces du marché.
L’Égypte est aux prises avec une inflation à deux chiffres et une pénurie de devises étrangères dans un contexte de défis économiques, notamment l’effondrement des revenus du canal de Suez, la guerre en Ukraine et les retombées de la pandémie de COVID-19.